On peut faire ça avec un papier et un crayon,(exemple lors d'une réunion le 20 mars 2008 : gribouilli) on peut aussi utiliser un logiciel de dessin. Je conseille Google Sketchup, c'est gratuit, facile et on peut tourner l'image dans tous les sens pour avoir une idée de ce que donnera le résultat final
Un cadeau : le fichier skethup de la structure
(clic droit, "enregistrer cible...") Cette méthode permet une bonne vision du projet et permet de gagner un temps fou. De nombreuses modifications se font à ce stade. Par exemple, j'ai ajouté un bow-window (pourquoi s'en priver !) j'ai aussi placé une panne faîtière de plus forte section, ce qui m'a permis de supprimer les entraits (tirants) pour n'en laisser subsister qu'un seul.
D'autres modifications se font aussi en cours de construction. Par exemple contrairement au projet j'ai posé les pannes sablières au dessus des montants et non contre eux (plus robuste et plus facile à assembler). J'ai modifié aussi la taille et la position des jambes de force.

Pas de fondations. C'est un choix discutable, mais ça fait gagner du temps et ça respecte l'esprit "cabane". Attention toutefois, tout doit être parfaitement horizontal (règle de maçon et niveau indispensables)
Compte tenu du poids de l'ensemble, de sa conception et de la configuration du terrain, il faudrait une sacré tempête pour faire envoler tout ça... Mais rien n'empêche de poser des ancrages

Equerrage

L'équerrage, un souci permanent. Tout doit être parfaitement d'aplomb et maintenu par des jambes de force provisoires.
Une astuce connue mais indispensable : mesurer les diagonales du socle, elles doivent être rigoureusement identiques pour avoir un bâtiment bien rectangulaire.

Pas de tenons ni de mortaises, tout est fixé avec des équerres et des clous de 4 mm spéciaux zingués (ne vous embêtez surtout pas avec des vis comme le conseillent certains vendeurs qui n'ont jamais tenu un marteau !)

Prenons de la hauteur

L'échelle devient indispensable... Les pannes sablières sont posées, la faîtière aussi (c'est lourd ce bestiau ! dommage de ne l'avoir pas trouvée en 6,50 m, il a fallu rajouter un bout.
Les solives (chevrons de 6x8) sont posées tous les 50 cm. Alternativement posées sur les parpaings et clouées en bout ou soutenues avec des attaches spéciales.
Pour une bonne rigidité du plancher, elles sont soutenues par un parpaing à mi-longueur
Une remarque : on reçoit dans nos boites aux lettres la promo des brico-machin, c'est alléchant mais les produits d'appels sont de piètre qualité et le choix des dimensions est limité. Il est souvent plus rentable d'aller chez le grossiste du coin qui en plus, est de bon conseil... La scierie peut être une alternative, mais dans ce cas, pas de traitement du bois...

Deux détails

- Le rallongement de la panne faîtière pour constituer l'avancée de la cabane. C'est à la fois pour "faire joli" et pour protéger l'entrée de l'eau. (comme dirait Pierre Dac : " Quand à la Saint Médard il tombe de la pluie, de la neige, de la grêle, des hallebardes et de la suie, on est tranquille pour quarante jours plus tard, parce que, à part tout ça, qu'est-ce que vous voulez qu'il tombe ? Oui, je sais, mais enfin c'est plutôt rare. ".

- Un support de solive. J'ai fait ce choix une solive sur deux car à mon avis un simple clouage en bout par un long clou de charpentier n'est pas suffisant pour éviter un éventuel écartement du cadre.

On progresse

La structure du bow-window est en place, je suis allé chercher les planches de volige. Les chevrons (en fait des demi-chevrons 6x4) sont cloués à leur place (en pensant à les laisser dépasser au dessus du bow-window). Les jambes de force sont posées et les solives sont en cours...

Détail de l'entrait (tirant)
Seule pièce boulonnée de l'ensemble, cet unique entrait est destiné à renforcer la structure et éviter un écartement des parois en cas de flambage de la panne faîtière (sous le poids de la neige par exemple)

Clouage de la volige de 14
Cette volige n'est pas chère, mais elle est livrée avec des largeurs fantaisistes et on passe beaucoup de temps à la découpe et à l'assemblage. Autre défaut, elle est très sensible à l'humidité et il n'est pas rare de subir un retrait dans la largeur de 1 cm pour 10 cm... énorme !

Un conseil : la laisser sécher longuement avant la pose... moi, contrairement à ce que laissent croire les images j'ai surtout travaillé sous la pluie avec un K-way (pensez au sketch de Dany Boon et essayez de tourner la tête avec un Way-K...)

Le gros-oeuvre est terminé

Le plancher et les premières fenêtres sont posés.
- Pour le plancher, j'ai longtemps hésité :
volige de 18 ? le retrait dû au séchage aurait créé un palais des courants d'air. Poser auparavant une feuille plastique ? bof.
Rainurer les planches ? Je n'ai plus de toupie et c'est long. Acheter des lames de plancher ? bien, mais cher. Dalles d'aggloméré ? C'est moche. J'ai fini par poser des dalles de copeaux aglomérés hydrofuges... deux jours de gagné et des sous aussi... En plus la couleur blonde est très jolie et lumineuse.

- Pour les fenêtres, la meilleure solution c'est la récupération sous peine d'exploser le budget ou de passer un temps fou à la machine à bois. Ici j'ai recréé des glissières à l'aide de cornières acier de 20x20.

Pose du Shingle

Rien de bien difficile, avec des clous à tête large, un cutter et un marteau on y arrive très bien. Il y a cependant quelques règles strictes à respecter pour un résultat optimum.
Il est à noter que c'est fatigant, notamment pour les jambes de rester plusieurs heures à bricoler sur un toit en pente.

Sites sur la pose de shingle :
- Nepro pdf d'un constructeur de maisonnette, simple et clair, tout y est
- aquaplan pour les adeptes de "ceinture + bretelles" le but étant de faire acheter tous les produits du fabricant...

C'est parti pour l'habillage

Volige un peu plus épaisse (18 mm) et nettement plus large. Il faut faire attention à éviter le gaspillage car on imagine mal de mettre les planches bout à bout...
J'ai choisi la pause en clin pour la partie basse. L'amincissement des clins industriels fait que souvent les bords "rebiquent" et vieillissent mal.

Habillage, suite

La partie haute est faite en planches posées verticalement. Le rétrecissement du bois amènera à poser des contre-planches sur les joints qui ne manqueront pas de s'élargir. On verra ça la saison prochaine...
Planches en bout de toiture, petit écusson au faitage, couverture des extrémités de sablières, baguette de séparation... Des détails, mais qui donnent une bonne finition à l'ensemble

Habillage, toujours

Le bow-windows est ici bien visible. Il reste encore quelques points de détail à terminer : Les extrémités de clins à couvrir, un appui de fenêtre, la partie haute du bow-window.
En fait ces petites choses prennent beaucoup de temps.

C'est fini (24 mai 2008)

Du 4 avril au 24 mai, quelques clous à midi, quelques clous le soir en rentrant du boulot...
Encore quelques outils à ranger...
Et puis un gag : J'ai laissé un bambou tout contre la face avant. Il était là, taillé de manière originale, pauvre petite chose, je l'ai laissé... et il m'empèche d'ouvrir la fenêtre...

Bonne intégration

L'intégration était un critère important. Il reste encore à faire le choix d'une couleur de lasure (surtout pas trop foncée !) avant la fin de l'été et, qui sait, isoler l'ensemble l'an prochain et poser un appentis ?